mardi 10 septembre 2019

Jour 16, Krakow - Warsaw :


Départ 8h. On ne fera pas que de la route de liaison pour aller Varsovie. Le Théodore-GPS a décidé de rajouter 200km à l'étape. Histoire de pimenter le roadbook!

La partie sud-est de la Pologne, dite la petite Pologne est une région aux montagnes pas trop hautes et aux paysages de toute beauté. Nous y rencontrons des églises orthodoxes et catholiques en bois, vieilles de quelques centaines d'années, qui s'harmonisent à merveille avec le paysage environnant.

Six églises de ce genre figurent sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Nous en visiterons seulement trois. 

Celle de Lipnicy Murowanej




Celle de Sekowa








Celle de Bianrowa 







À la pause de midi,  la Diva fait ses premiers caprices... Il n'y a plus d'alimentation électrique sur le port USB ou sur les poignées chauffantes (non pas que l'on en a besoin... toujours 30*C à l'horizon! )



Deux-trois bidouillages et la revoilà comme neuve!  En route, petit canaillou! Plus que 300 bornes de ligne droite à  faire sous un soleil de plomb..... 300km, c'est long...Très long! 

Depuis plusieurs jours, le Nain entends un bruit de tic-tac sur sa moto....non non pas le bruit d'une pioche dans la mine.... Il suppose que le problème vient soit du kit chaîne trop vieux,  soit de la roue arrière.... Il a retendu les deux chaînes des motos peu de jours auparavant.... Faut démonter la roue arrière!

Aujourd'hui, on vous propose un atelier ''démontage de la roue arrière grâce à un trottoir ! ''





Comme dirait Théodore,  ceci n'est qu'un petit réglage !  Une moto italienne ça vit, ça a du coeur et du caractère. Pas comme ces merdes japonaises! 

Merci beaucoup... mais t'es bien content de la trouver ma gladius au besoin !  

lundi 2 septembre 2019

Jour 15, Kamienna Gora - Krakow : visite de Cracovie.

Sur une note plus joyeuse, nous avons fini notre journée par la visite de la ville de Cracovie. Nous avons commencé notre tour de la ville par l'ancien quartier juif de Kazimierz







Situé sur la colline du même nom, le Château du Wawel surplombe la Vieille-Ville ainsi que la Vistule, en contrebas. C’est un magnifique complexe de différents bâtiments, fortifications et églises, mélange de plusieurs styles : Gothique, Renaissance, Roman et même Rococo!












Avez-vous déjà entendu la légende du Dragon de Wawel? 
La légende parle d’un dragon, habitant une grotte située aux pieds de la colline du château, qui terrorisait les habitants de la ville, gouvernée alors par le roi Krak. Ceux-ci étaient obligés de lui faire des offrandes en bétail, mais selon certaines variantes de la légende, le monstre ne dévorait que des jeunes vierges. Les chevaliers ne parvenaient pas à le vaincre. 

Le roi Krak proposa un championnat: celui-ci qui vaincra le Dragon, épousera la princesse Wanda

cet honneur échut au cordonnier Skuba. Après avoir fourré de soufre une peau de mouton, il la laissa devant l’antre du dragon. Le monstre ne se rendit pas compte du piège et dévora ce qu’il croyait être un mouton. La gorge brûlée, sentant des douleurs atroces, il se mit à boire l’eau de la Vistule et finit par éclater. Une grande liesse s’empara des habitants de la ville, et le cordonnier héroïque fut abondamment récompensé et épousa Wanda , la fille du roi Krak.


Vraiment terrifiant ce dragon!

En déambulant dans les rues, nous avons pû admirer l'architecture de la ville. 




Rynek signifie « marché » en polonais. La place du marché de Krakow (cracovie en polonais) est la plus grande place médiévale d’Europe. On y trouve la basilique Saint Marie ou encore la halle aux draps

La basilique Sainte Marie (Notre Dame) de Cracovie (Kosciol Mariacki) avec ses tours dissymétriques. Chaque heure du jour et de la nuit, un trompettiste entonne le hejnal : L’hymne non officiel de Cracovie.

Jadis, chaque matin et soir, un vigile jouait de la trompette pour donner aux habitants le signal de l’ouverture et de la fermeture des portes de la ville. Il montait également la garde pour les prévenir de dangers éventuels. En 1241, les Tartares étaient parvenus aux alentours de la ville. Le sonneur de trompette aperçut l’ennemi du haut de la tour Hejnałowa (en polonais hejnał signifie la fanfare jouée de la trompette) et prévint à temps les habitants, qui purent ainsi fermer à temps les portes de la ville. Cependant, avant que le vigile eut terminé de jouer son signal, une flèche tartare lui transperça la gorge. Pour commémorer cet événement, la mélodie s’arrête toujours au moment où le brave sonneur l’a interrompue il y a des siècles.






















La halle aux draps (Sukiennice), lieu de commerce où sont échangés depuis des siècles des matières premières et des produits d’artisanat en bois, en argent, en ambre. Du cuir et du sel.






Malheureusement, nous avons peu de temps devant nous pour poursuivre la visite de Cracovie. Demain, on sera à Varsovie.... 500km de routes m'attendent! 


Jour 15, Kamienna Gora - Krakow : Auschwitz


SHOAH: génocide du peuple juifs durant la seconde guerre mondiale. Une page noire de l'histoire Humaine. Une page à ne jamais oublier. La folie, l'irrespect et l'intolérance d'un homme a entraîné la mort de millions d'êtres humains.


Le complexe d’Auschwitz-Birkenau est le plus grand centre de mise à mort et camp de concentration nazi. Situé à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Cracovie, 16% des Juifs assassinés par les nazis ont été gazés à Auschwitz.



En avril 1940 le chef de la SS, Heinrich Himmler, ordonne l’établissement d’un nouveau camp de concentration à côté d’Oswiecim, une ville située à l’intérieur du territoire polonais annexé par l’Allemagne au début de la Seconde Guerre mondiale. Les premiers prisonniers politiques polonais arrivent à Auschwitz en juin 1940. En mars 1941, on compte 10 900 prisonniers dont la plupart sont des Polonais. Auschwitz devient rapidement le camp dans lequel les conditions sont les plus difficiles.


En mars 1941, Himmler ordonne la construction d’un deuxième camp, plus vaste que le premier et situé à environ trois kilomètres de ce dernier. Ce nouveau site doit dans un premier temps être utilisé comme un immense camp pour les prisonniers de guerre puis il devient un centre de mise à mort. Il est appelé Birkenau, ou Auschwitz II. Finalement, Birkenau détient la majorité des prisonniers du  complexe d’Auschwitz ; des Juifs, des Polonais, des Allemands et des Tziganes. De plus, les conditions de vie là-bas sont des plus dégradantes et des plus inhumaines, sans compter les chambres à gaz et les fours crématoires.

Une troisième antenne, Auschwitz III, est construite à côté de Monowitz. C’est un camp de travail forcé appelé Buna-Monowitz en référence au caoutchouc synthétique que l’usine doit produire. Cette usine appartient à la plus grande firme chimique de l’Allemagne, IG Farben. La majorité des travailleurs employés sur ce site et dans les autres usines allemandes sont des détenus juifs. Le travail dur et intense épuise totalement les prisonniers. De nouveaux travailleurs sont alors régulièrement envoyés là-bas pour les remplacer tandis que les premiers partent à la mort. Le complexe d’Auschwitz regroupe 45 camps de travail satellites.

En mars 1942, des trains transportant des Juifs commencent à arriver tous les jours. Très régulièrement, plusieurs trains arrivent le même jour, avec à leur bord plusieurs milliers de victimes en provenance des ghettos de l’Est et des pays de l’Europe de l’Ouest et du Sud. Tout au long de l’année 1942, des convois arrivent de Pologne, de Slovaquie, des Pays-Bas, de Belgique, de France, de Yougoslavie et de Theresienstadt. Des Juifs,  mais aussi des Tziganes arrivent encore en 1943.




En mars 1943, dix-neuf convois en provenance de Thessalonique en Grèce, s’arrêtent à Auschwitz. Des Juifs hongrois sont aussi amenés à Auschwitz en 1944 en même temps que les Juifs  des  derniers  ghettos  polonais. Au  mois  d’août  1944,  il  y  a  105 168  prisonniers  à Auschwitz-Birkenau et 50 000 autres détenus juifs qui sont répartis dans les différents camps satellites. La population du camp ne cesse d’augmenter chaque jour malgré un taux de mortalité important dû aux exterminations massives, à la famine, aux travaux forcés et aux nombreuses épidémies.





Dès leur arrivée sur la plateforme de débarquement de Birkenau, les Juifs sont poussés sans leurs affaires, hors des trains et sont forcés de se ranger en deux colonnes distinctes : l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes. Des officiers SS, dont Dr. Mengele, transfèrent les sélections faites dans ces colonnes. Ils envoient la plupart des victimes sur le côté, les condamnant ainsi à la mort dans les chambres à gaz. Ceux qui restent sont envoyés de l’autre côté et sont assignés aux travaux forcés. Les victimes condamnées à mort sont tuées le jour même, et leur cadavre brûlé dans les fours crématoires. Les personnes sélectionnées pour le travail sont transportées jusqu’au « sauna » où on leur rase la tête, et ils reçoivent l’uniforme rayé de prisonnier avant d’être enregistrés. Un numéro d’enregistrement, tel un numéro d’immatriculation est tatoué sur leur avant-bras gauche. La plupart des prisonniers sont ensuite envoyés pour effectuer des travaux forcés à Auschwitz I, III, dans les camps satellites du complexe ou même dans d’autres camps où leur durée de vie n’excède pas quelques mois.




La vie d’un prisonnier dans le camp est rythmée par de nombreuses tâches. L’emploi du temps quotidien est le suivant : ils doivent se lever à l’aube, faire leur lit au carré, passer à l’appel du matin, faire le trajet pour aller jusqu’à leur lieu de travail, travailler de longues heures dans le froid glacial ou sous un soleil de plomb, faire la queue pour recevoir un maigre repas, retourner au camp, passer l’inspection du block dans lequel ils dorment puis passer l’appel du soir. Lors de ces appels du matin et du soir, les prisonniers doivent se tenir debout, immobiles et silencieux et ce, des heures durant avec une tenue qui n’est jamais adaptée aux conditions climatiques des saisons qui se succèdent. Celui qui tombe ou trébuche est abattu. Les prisonniers doivent donc concentrer toute leur énergie afin de survivre à ces jours de torture.





Les chambres à gaz du complexe d’Auschwitz constituent une part importante dans le camp et représentent la méthode la plus efficace d’extermination employée par les nazis. Quatre chambres à gaz sont utilisées à Birkenau avec pour chacune, la possibilité du tuer 6000 personnes à la fois. Ces dernières sont construites sur le modèle de salles de douches dans le but de tromper les victimes. On annonce aux nouveaux arrivants qu’ils vont aller travailler, mais que dans un premier temps ils doivent se doucher et être désinfectés. Ils sont alors conduits dans ces fausses salles de douches où ils sont rapidement gazés avec du zyklon B.



Humilité et respect.